« Rendez-vous en terre inconnue” est une émission télé qui consiste à partir à la découverte d’un peuple dont la culture et les traditions sont menacées.
Cette découverte sera effectuée sous le regard d’une personnalité qui accepte de s’envoler pour une destination qu’elle découvre une fois dans l’avion.
Lire également : Survivre au Voyage : Les Outils Pratiques des Magasins Survivalistes que Chaque Voyageur Devrait Avoir
Pour ce 26e opus de cette émission, Raphaël Casabianca a emmené le chanteur Vianney dans le royaume des Afars.
Plan de l'article
Que retenir de ce rendez-vous en terre inconnue chez les Afars ?
Le royaume des Afars se situe dans la dépression de Danakil dans la corne de l’Afrique. Plus précisément au nord-est de l’Ethiopie.
A lire aussi : Quelle entreprise souhaitez-vous vous rendre au Maroc ?
Dans cette zone de l’Afrique, toute vie humaine semble impossible. Et pourtant, c’est là que vit le peuple des Afars. Pour Vianney, l’un des expéditeurs principaux de ce rendez-vous en terre inconnue, approcher la dépression de Danakil est semblable à un changement de planète.
En effet, c’est une région située en dessus de 150 mètres du niveau de la mer et sur une faille hyperactive parcourue par des volcans.
C’est pour cette raison que le thermomètre dépasse souvent les 50 °C dans le royaume des Afars. Sur les lieux, il a pu remarquer que cet environnement que personne ne jugerait vivable est bel et bien le royaume des Afars.
Il a pu remarquer surtout que la réputation de ce peuple est à la hauteur de l’austérité de la région. Pendant leur voyage, Raphaël et Vianney ont été accueillis par la famille d’Humed. Elle est installée sur les contreforts de l’un des innombrables volcans de la région.
Cette famille élève des chèvres et des dromadaires au milieu de ce désert minéral. Pour trouver de l’eau, ils construisent des boyna (points d’eau artificiels).
Cela consiste à capter les vapeurs volcaniques émanant du sous-sol pour récupérer de l’eau. C’est une technique utilisée par leurs ancêtres depuis des dizaines de générations.
Qui sont les Afars ?
Les Afars sont des personnes qu’on retrouve en Ethiopie, en Erythrée et en Djibouti. Elles habitent dans cette région de l’Afrique depuis des milliers d’années avant notre ère. D’après des analyses linguistiques, elles font partie des premiers peuples répertoriés dans la corne de l’Afrique.
En effet, dans la région afare, on retrouve des os et des traces des peuples préhistoriques. Majoritairement, ils sont de confession islamique sunnite.
Cette majorité qu’on observe aujourd’hui est due à la conversion à l’islam des tradition afares à partir du VIII siècle. En outre, des généalogies font remonter les lignages à des ancêtres venus d’Arabie.
De nos jours, le peuple Afar est connu comme un peuple de guerriers farouches. C’est une population insaisissable qui façonne depuis des milliers d’années un maquis isolé.
Mais cette facette n’est que de l’extérieur. En effet, pendant leur voyage, Vianney et Raphaël ont remarqué qu’ils ont été joyeux de les accueillir. Ils étaient curieux de les découvrir.
Même les femmes qui ont la réputation d’être discrète étaient heureuses de leur raconter leur vie. Finalement, ils étaient devenus bavards sur tous les points.
Vianney était aussi stupéfait sur le fait que les Afars n’avaient jamais vu une guitare. Ils pensaient que c’était une arme. Remarquez alors que ce peuple est très isolé.
Le mode de vie traditionnel des Afars
Le mode de vie traditionnel des Afars est très différent de ce que nous connaissons en Occident. En effet, les Afars ont une économie basée sur l’élevage et le pastoralisme nomade.
Les Afars sont principalement éleveurs de chameaux, mais ils élèvent aussi des moutons, des chèvres et des vaches. Ils vivent dans des camps nomades appelés ‘ari’. Chaque famille a son propre troupeau qu’elle garde jalousement.
La vie dans ces camps est simple mais rude. Les tentures en cuir ou en toile servent d’abris contre les intempéries. La nourriture se compose essentiellement de lait et de produits dérivés tels que le beurre clarifié ou encore le fromage fabriqué à partir du lait caillé.
L’eau étant rare dans cette région aride, elle doit être puisée à l’aide d’un puits creusé par les membres du campement. Les femmes sont chargées de cette tâche qui peut s’avérer difficile car il faut creuser profondément pour atteindre la nappe phréatique.
Leur habillement consiste souvent en un pagne noué autour de la taille chez les hommes, tandis que les femmes portent une robe longue avec une coiffe enveloppante appelée ‘shash’ qui leur sert aussi bien à protéger leur visage du soleil brûlant qu’à transporter leurs enfants.
Quant aux activités quotidiennes telles que la cuisine ou encore le lavage du linge et de la vaisselle, elles se font en extérieur car chaque camp n’a pas toujours un abri où entreprendre ses activités domestiques.
Ce mode de vie traditionnel a permis aux Afars de s’adapter à leur environnement et de survivre dans des conditions extrêmes depuis des millénaires. Il est menacé aujourd’hui par la pression démographique et les changements climatiques qui rendent les conditions d’élevage de plus en plus difficiles.
En rencontrant ce peuple attachant et résilient, Vianney et Raphaël ont pris conscience du caractère fragile de cette vie nomade. Ils ont compris que la préservation de cette culture était essentielle pour le maintien d’un équilibre écologique dans une région si sensible aux effets du réchauffement climatique.
Les défis auxquels sont confrontés les Afars aujourd’hui
La pression démographique pèse sur les ressources naturelles dont dépendent les éleveurs. Effectivement, le nombre de personnes vivant dans la région ne cesse d’augmenter, ce qui entraîne une surexploitation des terres et une diminution des pâturages disponibles.
L’instabilité politique récurrente dans cette zone a aussi un impact négatif sur la vie des Afars. Les conflits armés entre différentes factions ont déjà provoqué le déplacement forcé de milliers de personnes et ont perturbé les activités économiques locales.
Les changements climatiques constituent un autre défi majeur pour les communautés afars. La sécheresse qui frappe régulièrement cette partie du globe a pour conséquence un stress hydrique important pour le bétail et peut causer la mort de nombreux animaux lorsqu’il s’agit d’événements prolongés. La désertification progressive représente aussi une menace sérieuse pour ces populations pastorales.
C’est pourquoi il faut envisager des mesures pour protéger les droits des peuples autochtones tels que les Afars.
Il appartient à chacun d’entre nous de contribuer à la préservation de la culture afare en évitant notamment de participer à des activités touristiques irrespectueuses ou exploitant leur mode de vie fragile.
Au-delà du simple aspect environnemental et humanitaire, préserver le mode de vie traditionnel des Afars représente un défi crucial pour notre planète tout entière. Les connaissances ancestrales qui ont permis aux populations nomades d’évoluer dans ces zones difficiles sont aujourd’hui précieuses, alors même qu’une partie importante du monde est confrontée aux conséquences du changement climatique. En participant au maintien et au respect des cultures minoritaires telles que celle des Afars, nous pouvons espérer bâtir un futur plus juste et durable pour tous.